

LES EFFETS DU SON SUR L'ORGANISME
1) Traduction par le cortex auditif
Le son est perçu par l’oreille. L’oreille est purement mécanique, c’est l’organe qui permet d’entendre, et qui va envoyer les informations au cerveau.
Pour qu'un son arrive de l'oreille jusqu'au cerveau, l'oreille interne envoie l'onde sonore transmise en message nerveux jusqu'au cerveau.
Les influx nerveux sont donc transmis au nerf auditif (nerf cochléaire ou cochléo-vestibulaire), qui vont les amener aux centres auditifs du cerveau par le tronc cérébral.
Les décharges nerveuses passeront par le nerf cochléaire avant d’arriver dans le noyau cochléaire qui commence à déchiffrer le son : il permet de définir son type (cri, alarme, paroles) puis dans le thalamus où il se fait un important travail d’intégration (préparation d’une réponse motrice, vocale par exemple).
Enfin, les influx sont transmis au lobe temporal, partie du cerveau responsable de l’audition, de la mémoire et du goût, et plus précisément au cortex auditif qui va recevoir un message déjà en partie et va pouvoir le reconnaître voire le mémoriser.
Enfin, il peut donner un ordre d’importance aux différents sons qu’il perçoit, d’où l’impression de brouhaha que l’on peut ressentir dans un espace très bruyant par exemple.
De même, le cerveau permet la coordination entre les deux oreilles.
En effet, c’est lui qui va situer le son dans l'espace, lui qui reconnaît un instrument de musique ou une personne précise, ainsi que la situation dans l’espace de la source d’où provient le son.
Le cerveau est une association de neurones qui travaillent entre eux pour décoder les informations. Les neurones, une fois sollicité, sont collés, connectés.
C’est le fait d’avoir le cerveau stimulé en permanence qui assure les connections.
Dès que l’on entend moins bien, il y a moins de connections donc moins de décodage.

2) Traitement du son
C'est donc le cerveau qui traite les signaux nerveux apportés par l'appareil auditif
Il est responsable de nos perceptions auditives. La perception auditive fait intervenir plusieurs facultés mentales. Des troubles neurologiques peuvent donc affecter notre acuité auditive.
Chez certains patients la gêne peut être que très faible, à l’inverse chez d’autres patients la gêne est insupportable.
Il est nécessaire de savoir que le cerveau permet la corrélation de tous les sens, ainsi, nous ne faisons pas qu’entendre les sons qui parviennent à notre cerveau
Nous pouvons aussi les voir. En effet, lorsqu’un individu nous parle, afin de mieux le comprendre, nous regardons inconsciemment sa bouche. Le cerveau met ensuite en relation les sons qu’il entend et les sons qu’il voit.
De cette manière, deux sons identiques prononcés par un individu ne nous sembleront pas être les mêmes si il réalise des mouvements différents avec sa bouche lorsqu’il parle.
3) Musique et capacités intellectuelles
DAVID MERELL, étudiant de la Suffolk High School (USA), a choisi de présenter et expérimenter une hypothèse : « écouter la musique entraîne des conséquences sur les capacités mentales ».
Expérience de David MERELL:
La musique a-t-elle un effet sur les capacités mentales?
Hypothèse: Un même groupe de sujets témoins aura des résultats intellectuels différents selon la musique écoutée.
Conséquence vérifiable:
Pendant 4 semaines, un groupe de souris, de façon individuelle, apprend à sortir d’un labyrinthe. Au bout de cette période, toutes les souris, sans exception, en sortent au bout de 10 minutes.
On peut donc dire que 100% des souris sortent de ce labyrinthe en 10 minutes, la probabilité que les souris en sorte en un temps différent est quasiment nulle, le taux de certitude des résultats est de l'ordre de 100% (a quelques secondes près, néanmoins les résultats ne laissent pas de place au doute), 10 minutes sera alors le temps de référence.
Les constantes : 24 souris blanches divisées en 3 groupes. Chaque souris est issue du même laboratoire afin de garantir que les provenances n'influencent pas la recherche.
Chaque groupe reçoit la même nourriture, la même eau et la même exposition lumineuse. Les souris ont des cages identiques.
Le témoin :
Le groupe A n’est soumis à aucune musique.
La variable : Les deux groupes seront soumis à 2 types de musiques différentes pendant 4 semaines consécutives.
- Groupe B : est soumise à de la musique classique (Mozart)
- Groupe C : est soumise à du Hard Rock (du groupe ANTHRAX)
Résultat en fin des 4 semaines :
Groupe A : les souris parviennent a sortir du labyrinthe, qu’elles connaissent depuis, par cœur en un peu plus de 5 minutes.
Groupe B : Résultat concluant : les souris sortent au bout de 4 minutes
Groupe C : Autre résultat révélateur de ce test : les souris mettent plus de 30 minutes à sortir du labyrinthe qu’elles connaissaient pourtant par cœur ! Ce test fut reproduit pour vérifier les résultats et le fruit de la seconde expérience fut similaire a celui de la première.
Cette expérience nous permet donc d'affirmer que la musique a un impact sur la concentration chez les souris, ce qui semble confirmer l'hypothèse d'un effet porté par la musique, et qui serait aussi applicable a l'homme. Il reste a savoir exactement comment cela fonctionne, sur ce point ci la communauté scientifique continue ses recherches, peut-être aurons nous la réponse dans quelques années.
4) Effets sur le corps humain
Le cerveau et la moelle épinière contiennent également un réseau neuronal qui contrôle le système nerveux autonome. Non soumis au contrôle volontaire, le système nerveux autonome contrôle notamment la régulation hormonale et l'activité des muscles lisses et du muscle cardiaque.
Le système nerveux autonome agit à différents niveaux. Il régule par exemple le rythme cardiaque, la digestion, la respiration, la salivation, la miction ou la sécrétion de sueur.
Ainsi, l’écoute d’un son ou d’une musique particulière peut provoquer du plaisir, de la peur et nombre d’autres sensations plus ou moins agréables.
En effet, une étude scientifique reprise par le quotidien britannique The Guardian affirme que les effets de la musique sur le cerveau humain sont comparables à ceux d’une drogue psycho active (ex : cocaïne).
Selon l’étude de l’Université de Montréal, la musique utilise ainsi l’ensemble de circuits du cerveau qui dirige la motivation de l’homme avec un système de récompenses chimiques.
Ecouter un de ses morceaux favoris déboucherait alors sur une injection de dopamine (neurotransmetteur précurseur de l’adrénaline) dans ces circuits, avec un résultat proche de celui qu’on obtient en consommant une drogue tel que la cocaïne.
Cette molécule stimulera immédiatement l’organisme ainsi que le cerveau et lui permettra d’apprendre afin de pouvoir répéter les stimulations en question par le futur, d’où l’apprentissage de l’air et l’envie de répéter l’écoute d’une musique.
La sérotonine au contraire, dont l’effet traduit plutôt la satiété et l’inhibition provoque un dégoût et l’envie d’empêcher ce son de se reproduire.
Ainsi, lorsqu’un individu sera soumis à l’écoute d’un son désagréable ou trop fort pouvant endommager son oreille, il fera tout pour éviter que cela se reproduise, inconsciemment
Les scientifiques ont étudié le "frisson musical" que l’on peut ressentir en écoutant de la musique et ont découvert qu'il provoquait une modification naturelle du rythme cardiaque ou de la fréquence respiratoire. Une étude canadienne de neuro-imagerie, réalisée par Anne Blood et Robert Zatorre, l’a alors identifiée dans le cerveau : les régions activées pendant ce frisson sont celles du « circuit de la récompense », les mêmes que lors d'états euphoriques induits par le chocolat, le sexe ou la drogue.